SALVE

 

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L’association Salve ( miSe en vAleur et entretien du patrimoine reLigieux de la paroisse Saint Benoît Val d’Erau) créée le 28 novembre 2008 a pour but de récolter des fonds destinés à la réalisation de travaux de conservation ou de restauration des monuments et objets classés monuments historiques ou inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques se trouvant dans le périmètre de la paroisse.                          400px-Saint-Pargoire eglise nef

Le premier chantier de l’association concerne les vitraux de l’église de Saint Pargoire, datant du 19ème siècle et qui sont très endommagés. Les vitraux du chœur sont l’œuvre de trois maîtres verriers de Grigny (Rhône) et datent de 1856. Le vitrail au dessus du portail est signé par le maître verrier Dagaud et date de 1888. Les vitraux du fond de la nef, qui sont des grisailles très raffinées au centre desquelles figurent les armoiries papales ou épiscopales, sont très détériorés. Sur le versant nord, la lumière pénètre par des occuli trilobés ou quadrilobés, le vitrail de l’un d’eux a complètement disparu. Aussi pour sensibiliser un maximum de personnes à la restauration de cet art sacré et rassembler les sommes nécessaires à ce chantier, l’association, forte de 200 membres, organise des concerts et des spectacles. Les concerts des précédentes années avaient amené 400 personnes dans l’église de Saint Pargoire.

Situé sur le passage du chemin de transhumance et carrefour sur la route du sel, cette circulade

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se développe assez rapidement sous l’impulsion de ses propriétaires : abbés de Gellone* et seigneurs de Saint-Pargoire.

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La grande phase d’expansion de la fin du XIIIe et du début du XIVe siècle a joué un rôle déterminant pour le village**. Ce phénomène était étendu à toute la région et Saint-Pargoire et son prieuré prirent des dimensions importantes. Les murs de l’agglomération s’enroulèrent autour de l’église selon les dénivellations du terrain et les méandres du Pontel, ruisseau qui entourait les remparts dans leur quasi-totalité. Vus du ciel, ils dessinent la coquille d’un escargot tout autour de l’église. Par ailleurs, cet animal deviendra le totem du village.

Probablement édifiée sur le tracé d’une église primitive plus petite, la construction de l’église Saint-Pargoire correspond à la phase de prospérité évoquée plus haut. Symbole de la naissance de l’architecture gothique rurale méridionale, c’est la plus grande église de ce style des cantons de Gignac et d’Aniane. Imposante, elle s’élève au cœur du village qui l’enchâsse.

Loin des canons de l’art gothique du nord lumineux et aérien, l’architecture gothique rurale méridionale de l’église Saint-Pargoire réside dans ce compromis, entre résistance et adaptation de l’art roman à l’art gothique. Ornée de vitraux d’une qualité exceptionnelle -Barrelon Veyrat et Bessac-, cette église est le témoin d’un âge d’or économique et architectural.

http://vitrauxdusud.free.fr/accueil.htm

*Les abbés de Saint-Guilhem-le-Désert  (Gellone) sont les premiers seigneurs de Saint-Pargoire que l’on connaisse. Ils succédèrent sans doute aux seigneurs guerriers qui avaient été préposés à la garde de la Septimanie ; mais lorsque celle-ci fut entièrement soumise, le pays dénommé Miliacus (d’où le nom des Hauts de Miliac) pris le nom de saint Pargoire, martyr corse auquel l’imposante église fut dédiée. L’église Saint-Pargoire est mentionnée dans le cartulaire de l’abbaye de Gellone en 807. Elle appartint à l’abbaye de Gellone ou de Saint-Guilhem jusqu’à la Révolution. L’église fut reconstruite à la fin du 13e siècle ou au tout début du 14e siècle. Le clocher fut élevé entre 1301 et 1314. Le portail sud fut ouvert au milieu du 16e siècle. Les voûtes de l’église furent refaites en 1610. En 1868, des travaux de maçonnerie furent effectués afin de colmater une brêche ancienne. En 1871, la toiture et la maçonnerie des voûtes furent refaites et à la fin du siècle, le clocher fut restauré.

**  Eglise mentionnée au 9e siècle comme dépendance de l’abbaye de Gellone. Abbé fortifie église au 12e siècle. Noyau primitif avec première enceinte sans doute contemporain. Dépendance monastique englobant l’église (en position défensive) , la demeure « des abbés » et des communs. Le regroupement habitat villageois autour de ce centre occupe l’intégralité de la colline. Fortification d’agglomération 14e siècle. Aménagements classiques : promenade et passage couvert au nord de l’enclos monastique. Place publique probablement médiévale au sud de l’église agrandie et bordée par une mairie-halle. Construction d’une mairie-halle à proximité au 19e siècle. En 1804, création d’un jeu de ballon par comblement du fossé est, devant le beffroi communal. Implantation d’une gare dans les années 1870.

LIVRET 2020